Vous travaillez maintenant à distance à plein temps? Félicitations! Vous êtes devenu(e) un(e) nomade numérique. Qu’est-ce que cela signifie pour vos impôts?
May 18, 2022
Nous connaissons tous quelqu’un qui, avant la pandémie, a conclu un accord avec son employeur pour ne pas avoir à travailler au bureau. Vous communiquiez avec cette personne au moyen d’appels téléphoniques provenant d’endroits exotiques et lointains et vous rêviez de répondre aux appels de vos clients depuis un hamac entre deux palmiers. On les appelait autrefois télétravailleurs, mais étant donné la dépendance que nous avons à l’égard du courrier électronique et des appels vidéo pour le travail, nous avons assisté à la naissance d’un nouveau surnom pour décrire ces fantômes du bureau : les nomades numériques.
La pandémie a propulsé de nombreux(ses) Canadien(ne)s de diverses industries à la nouvelle ère des nomades numériques. Aujourd’hui, le travail à distance est devenu une norme par rapport au travail au bureau. Grâce à la possibilité de travailler aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur du bureau, les Canadien(ne)s sont en mesure de faire des voyages prolongés loin de leur lieu de résidence et peuvent continuer à faire leur travail pendant la journée et à visiter des endroits le soir. Au lieu de partir en vacances pendant une semaine, certaines personnes partent pendant des mois et créent des scénarios hybrides de vacances et de travail à distance. En fait, au début de 2022, l’Espagne et l’Italie ont introduit de nouveaux visas pour les nomades numériques afin d’encourager les touristes à passer plus de temps dans leurs pays respectifs.
La vie de nomade numérique est différente pour chacun, mais quelle est son incidence sur les déclarations de revenus?
Voici la question que tout le monde se pose : si vous gagnez des revenus dans un autre pays, devez-vous payer des impôts dans ce pays-là?
La réponse à cette question est la suivante : cela dépend du pays dans lequel vous travaillez.
Nous savons tous que la plupart des pays veulent imposer les personnes qui travaillent à l’intérieur de leurs frontières, mais le Canada a conclu des conventions fiscales avec la plupart des pays, ce qui limite leur capacité de le faire. Par exemple, la plupart de nos conventions fiscales contiennent une clause qui stipule que si vous ne séjournez pas dans l’autre pays pendant plus de 183 jours, que vous travaillez pour un employeur canadien et que ce dernier n’a pas d’établissement stable dans ce pays, vous serez exempté de payer des impôts dans ce pays. Matière à réflexion : nous avons cet accord avec les États-Unis, l’Espagne et l’Italie si vous pensez à vos prochaines vacances de travail!
Certaines conventions fiscales prévoient également une exonération d’impôt si votre salaire n’atteint pas un certain seuil, peu importe que votre employeur soit résident ou non-résident du pays en question. Par exemple, si vous gagnez moins de 16 000 $ au Mexique (ou l’équivalent en pesos), vous n’aurez pas à y payer d’impôt sur le revenu. Si vous travaillez en Jamaïque, le seuil est de 5 000 $.
Si vous avez toujours des liens de résidence au Canada, vous continuerez à payer des impôts ici.
Si vous avez ce qu’on appelle des « liens de résidence » avec le Canada, vous continuerez à payer des impôts au Canada sur votre revenu mondial, y compris sur les revenus gagnés dans un autre pays. Les liens de résidence comprennent des éléments importants comme une maison, un(e) conjoint(e) ou des enfants qui se trouvent encore au Canada. Il existe également des liens secondaires de résidence, comme l’assurance maladie, le permis de conduire, les comptes bancaires ou les adhésions à des clubs qui peuvent vous rendre admissible au statut de résident.
En plus, que nous ayons ou non une convention fiscale avec l’autre pays, vous pourrez demander des crédits fédéraux et provinciaux pour impôt étranger pour tout impôt dont vous êtes redevable dans l’autre pays, dans la mesure où il ne dépasse pas l’impôt canadien à payer sur ce revenu.
Attention : l’Agence du revenu du Canada (ARC) acceptera votre demande de crédit pour impôt étranger seulement si vous pouvez prouver le montant d’impôt étranger que vous avez payé. En général, l’ARC a besoin d’une copie de vos déclarations de revenus étrangères et d’un avis de cotisation émis par les autorités fiscales de ce pays. En d’autres termes, si vous ne produisez pas de déclaration de revenus étrangère pour déterminer votre fardeau de l’impôt sur le revenu final dans un autre pays, vous pourriez ne pas être en mesure de demander un crédit pour impôt étranger dans vos déclarations canadiennes.
Si vous avez travaillé aux États-Unis, vous devrez remplir le formulaire 8833 (en anglais seulement) avec vos déclarations de revenus 1040-NR (en anglais seulement) pour déclarer vos revenus exonérés par convention. Si vous avez gagné des revenus provenant d’un travail autonome, peu importe l’endroit où vous étiez, vous aurez probablement besoin de l’aide d’un pro de l’impôt.
Certaines situations de nomades numériques sont plus simples. Si vous habitez et travaillez au Canada, vous pouvez demander vos frais de bureau à domicile, soit en utilisant la méthode à taux fixe temporaire, qui accorde 2 $ par jour ouvrable aux personnes qui ont travaillé à domicile, soit la méthode détaillée, qui nécessite l’autorisation de votre employeur et des calculs pour déterminer le montant que vous pouvez demander.
Il n’existe pas d’approche unique en matière d’impôt. H&R Block peut aider les Canadien(ne)s à l’étranger avec leur situation fiscale unique, depuis n’importe quel endroit dans le monde, grâce à notre service Pro de l’impôt à distance.
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